Les propriétaires du Moulin Rouge ont fait monter la dernière enchère avant que la flamme de la bougie ne s’éteigne.
Leur objectif : étouffer la concurrence.
Pauvre Tabarin qui meurt pour la seconde fois. Une épée au travers du corps en 1633, les bulldozers le 19 Juillet 1966 .
Les araignées investissent la fantastique machinerie de Monsieur Rouffet. Les merveilleux costumes, choisis par mon père et dessinés par Erté ainsi que les robes du Cancan sont données à l’association de l’Abbé Pierre ( Insérer les maquettes de costumes )
Les coupures de presse sont alors innombrables.
Extrait d’un article du journaliste Roger Malher
Deux cents personnes : Artistes, Danseuses, Mannequins, Machinistes, Electriciens, Maitres d’hôtel, etc travaillant chaque nuit à Tabarin, bourré à craquer d’une foule cosmopolite, venue applaudir le chef d’oeuvre d’audace, d’ingéniosité et d’élégance que Pierre Sandrini moderne magicien, savait lui offrir tous les deux ans .
Le 3 juin 1966, s'ouvre le gala de clôture du Bal tabarin, la veille de sa démolition : Raymond Devos, Marcel Achard, Callas, Mme Pompidou, Zizi Jeanmaire, Pierre Tchernia et tant d'autres vedettes de l'époque participent à cet évenement. Lors d'une ultime soirée - le 19 juillet 1966 - réunissant de nombreux artistes ayant fait la gloire du lieu avant sa destruction (le cabaret avait changé de mains en 1952), on compte encore parmi les différents numéros et attractions proposés au public du Tabarin la célèbre apparation des chevaux mise au point par M. Bergé.
Transformation de quartier, ci-dessous
Le Bal tabarin en 1954, vue du ciel
Le Bal tabarin en 1968, vue du ciel. Sur la photo se devine
le vide laissé par la destruction du cabaret
et du restaurant Lajunie.
Le Bal tabarin en 1971, vue du ciel.
Un ensemble de batiment moderne apparait. Là était le bal tabarin
La Derniere Chandelle en souvenir de de la vente aux enchères et à la bougie du Bal tabarin 10 ans avant sa disparition .
Le droit au bail et à l'exploitation du bal Tabarin a été mis en adjudication " à la bougie " hier après- midi en l'étude
de Me Briand, notaire.
Après lecture du cahier des charges, les enchères s'élevèrent lentement à partir d'une mise à prix de 14 millions 530 000 francs. Trois acquéreurs éventuels seulement avaient déposé sous enveloppe le chèque visé de 8 millions de francs qui leur permettait de prendre part à l'adjudication.
Ces enchérisseurs conscients et organisés - des gentlemen aux doigts bagués, drapés dans de solides pardessus de tweed, chaussés d'énormes souliers " crêpe ", flanqués de leurs " dames " - se regardaient en chiens de faïence, ou plutôt comme des bouledogues, sous la chiche lumière de l'étude éclairant les cartons verts. Au troisième " feu " le bal Tabarin était adjugé à... M. Jean Bauchet pour la somme de 28 millions de francs. Venaient s'ajouter le pourcentage des frais, l'enregistrement de la vente, le matériel en souffrance, deux années de loyer d'avance...
Extrait de l'article du journal le Monde, du 24 décembre 1953.
Faites glisser la souris sur chacune des images ci dessous pour faire apparaitre ce qu'est devenu le bal Tabarin
Quand la ville de Paris s'inspire de l'histoire de Tabarin pour en raconter sa version - le Bal Tabarin, la fin d'un monde
Cliquez ci dessous pour écouter le podcast de Dominique Boutel :